Soudan
A propos de Soudan
| Devise | Livre soudanaise (SDC) |
| Langue | Arabe ; Anglais |
| Capital | Khartoum |
La République du Soudan est située dans la région du nord-est de l’Afrique entre l’Egypte et l’Erythrée et possède plus de 800 kilomètres de côtes sur la mer rouge. La population est d’environ 35 millions de personnes. Le règne conjoint égypto-britannique sur le Soudan a pris fin en 1956 et a été suivi par des années de gouvernements militaires. Le gouvernement actuel est une République fédérale avec un président comme chef d’Etat et chef du gouvernement.
Plusieurs années de conflit armé, y compris le conflit au Darfour-Occidental, a conduit à plusieurs milliers de morts et des millions de personnes déplacées. Le long conflit nord-sud au Soudan a conduit à la sécession et la formation du Sud-Soudan en 2011, après un référendum qui a massivement approuvé un État indépendant. Toutefois, les démarcations des frontières et le partage des revenus pétroliers sont des questions qui doivent encore être résolues avec le Sud-Soudan.
Le Soudan fait face au défi d’afflux de réfugiés en provenance de pays voisins, principalement d’Ethiopie, du Sud-Soudan, de République centrafricaine, du Tchad et d’Érythrée. Le Soudan pourrait prospérer en l’absence de conflit armé, étant donné les vastes zones de terres cultivables, mais aussi des réserves d’or et de pétrole.
Vaccinations recommandées pour Soudan
Pour la plupart des voyageurs
Vaccin contre l'hépatite B
Il y a un risque important d'infection par le virus de l'hépatite B pour ce pays, la vaccination est donc recommandée.
Vaccin contre l'hépatite A
Le risque d'exposition à l'hépatite A est important dans ce pays, c'est pourquoi la vaccination est recommandée. Les nourrissons âgés de 6 à 11 mois devraient également être vaccinés contre la maladie.
Pour certains voyageurs
Vaccin contre la rage
Avant leur départ, la vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs impliqués dans des activités de plein air (p. ex., campeurs, randonneurs, cyclistes, aventuriers et spéléologues) et qui peuvent avoir un contact direct avec les chiens enragés, les chauves-souris et autres mammifères. Les personnes présentant des risques professionnels (tels que les vétérinaires, les professionnels de la faune, les chercheurs), les personnes qui voyagent longtemps et les expatriés courent un risque plus élevé et devraient se faire vacciner.
Vaccin contre la poliomyélite
Une seule dose de rappel du vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) est recommandée pour les adultes qui ont reçu la série de vaccinations antipoliomyélitiques de routine lorsqu'ils étaient enfants.
Vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole (ROR)
Une dose de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est recommandée pour les nourrissons de 6 à 11 mois avant un voyage international.
Vaccin Bacillus Calmette-Guérin (BCG)
Le vaccin BCG est recommandé pour tous les adultes non vaccinés et les enfants de moins de 16 ans qui séjournent dans le pays pendant plus de trois mois. Un test cutané à la tuberculine est exigé avant l'administration du vaccin pour tous les enfants à partir de 6 ans.
Vaccin contre la méningite
Ce pays étant situé dans la ceinture subsaharienne de la méningite, il est recommandé de se faire vacciner contre la méningite si l'on voyage pendant la saison sèche (de janvier à avril).
Vaccin contre la fièvre jaune
Ce pays exige un certificat de vaccination contre la fièvre jaune pour les voyageurs 1 an d'âge et plus âgés arrivant de pays à risque de transmission de la fièvre jaune et pour les voyageurs ayant transité par plus de 12 heures dans un aéroport d'un pays à risque de transmission de la fièvre jaune. Un certificat peut être exigé pour les voyageurs au départ de Soudan. Il y a un risque de transmission de la fièvre jaune dans les zones au sud du désert du Sahara, à l'exception de la ville de Khartoum. Le vaccin contre la fièvre jaune doit être administré aux voyageurs de 9 mois et plus qui voyagent dans des régions au sud du désert du Sahara. Le vaccin contre la fièvre jaune n'est pas recommandé pour les voyageurs dont les itinéraires sont limités aux zones dans le désert du Sahara et dans la ville de Khartoum. Ce pays oblige les personnes de 9 mois ou plus d'avoir la preuve de la vaccination contre la fièvre jaune si elles arrivent d'une région où la fièvre jaune est présente.
Vaccin contre la fièvre typhoïde
Il y a un risque d'exposition à la typhoïde dans ce pays par le biais de la consommation d'eau et d’aliments insalubres. L’exposition à des sources dangereuses étant variables dans ce pays, la vaccination contre la typhoïde est généralement recommandée, en particulier lors de la visite des petites villes ou des zones rurales, où les sources de nourriture et d'eau peuvent être contaminées.
Vaccin contre le choléra
Le r.-u. NaTHNaC recommande le vaccin anticholérique oral pour certains voyageurs dont les activités ou les antécédents médicaux exposent à un risque accru, voyager dans des régions de transmission du choléra active. Ces facteurs de risque incluent : coopérants ; qui fréquentent les zones d’épidémies de choléra qui ont un accès limité à l’eau potable et de soins médicaux ; voyageurs pour qui le vaccin serait considéré potentiellement bénéfique, tels que les maladies chroniques.
Médicaments recommandés pour Soudan
Pour certains voyageurs
Médicaments antipaludiques
Les médicaments anti-paludisme recommandés sont la méfloquine, l’atovaquone-proguanil ou la doxycycline. La résistance à la chloroquine est très répandue.
Maladies dont il faut se méfier pour Soudan
Pour la plupart des voyageurs
Hépatite B
Il y a un risque important d’acquérir l'hépatite B au Soudan.
Dengue
Des flambées de dengue peuvent se produire.
Hépatite A
Il y a un risque significatif d'exposition de virus de l'hépatite A au Soudan par le biais de l'eau ou d'aliments contaminés.
Fièvre à virus Chikungunya
Des cas de Chikungunya se sont produits dans ce pays.
Choléra
Les flambées de choléra se produisent au Soudan. Le risque pour les voyageurs est faible sauf s’ils vivent ou travaillent dans de mauvaises conditions sanitaires, boivent de l'eau non traitée ou mangent des fruits de mer mal cuits ou crus dans ce pays.
Pour certains voyageurs
Fièvre hémorragique de Crimée-Congo
Il existe un risque de fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Soudan.
Fièvre par morsure de tique africaine
Il existe un risque accru de cette maladie dans ce pays.
Hantavirus
Le risque de contracter l'hantavirus au Soudan est lié à des aliments contaminés ou à un contact avec une personne infectée par le virus.
Fièvre de la vallée du Rift (FVR)
Elle se transmet généralement par contact avec des animaux domestiques infectés par le virus. Il s'agit notamment des bovins, des buffles, des moutons, des chèvres et des chameaux.
Leishmaniose
Il existe un risque de contracter la leishmaniose dans le pays. L'infection est transmise par la piqûre d'un phlébotome infecté.
Schistosomiase
Le parasite responsable de la schistosomiase est présent dans le pays. Les piscines bien chlorées et le contact avec l'eau salée des océans ou des mers n'exposent pas les voyageurs au risque de schistosomiase.
Rougeole
Il existe un risque d'exposition à la rougeole dans le pays.
Fièvre du Nil occidental
Le virus est transmis aux animaux, aux oiseaux et aux humains par les moustiques. Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la fatigue, les courbatures, les nausées et les éruptions cutanées.
Polio
Le risque de contracter la polio existe dans le pays et se transmet d'une personne à l'autre lorsque des gouttelettes provenant de l'éternuement ou de la toux d'une personne infectée pénètrent dans la bouche d'une autre personne.
Maladie du sommeil (Type 1)
La trypanosomiase africaine (« maladie du sommeil ») se produit dans ce pays. Les voyageurs se rendant vers les zones urbaines ne sont pas en danger.
Paludisme
Il y a un risque de paludisme dans tout le pays, sauf à Khartoum. Le risque est très élevé dans les parties centrales et méridionales du Soudan.
Tuberculose
La tuberculose se produit au Soudan. Les voyageurs au Soudan sont à risque de tuberculose s’ils rendent visite à des amis ou à de la famille malades, travaillent dans le domaine de la santé, ou en ayant un contact prolongé avec la population générale.
Fièvre typhoïde
Personnes non vaccinées peuvent être infectés par des aliments contaminés et l'eau au Soudan, en particulier lors de la visite des petites villes, villages ou les zones rurales où les sources de nourriture et d'eau peuvent être contaminées.
Méningite
Des épidémies de méningite peuvent survenir au Soudan. Les voyageurs qui se rendent au Soudan pendant la saison sèche (de janvier à avril) ou qui s'attendent à avoir des contacts prolongés avec la population locale sont particulièrement exposés.
Rage
La rage est présente au Soudan. Les chauves-souris peuvent également être porteuses de virus similaires à la rage. Les voyageurs pratiquant des activités de plein air ou d'autres activités susceptibles de les mettre en contact direct avec des chiens et d'autres mammifères (comme les campeurs, les randonneurs, les voyageurs d'aventure et les spéléologues), ainsi que les voyageurs présentant des risques professionnels (comme les vétérinaires, les professionnels de la vie sauvage et les chercheurs), et les voyageurs de longue durée et les expatriés sont les plus exposés.
Fièvre jaune
Il y a un risque de transmission de la fièvre jaune dans les zones au sud du désert du Sahara, à l'exception de la ville de Khartoum. Ce pays oblige les personnes de 9 mois ou plus d'avoir la preuve de la vaccination contre la fièvre jaune si elles arrivent d'une région où la fièvre jaune est présente.
Sûreté et sécurité dans Soudan
Sécurité personnelle
Le Soudan est confronté à une guerre civile active qui a débuté en avril 2023 entre les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide. Les combats se poursuivent dans tout le pays, avec plus de 61 000 morts recensés dans le seul État de Khartoum. Le bilan des victimes varie de quelques dizaines de milliers à 150 000 morts depuis le début du conflit. Plus de 14 millions de personnes ont été déplacées, ce qui en fait la pire crise de déplacement au monde. Les deux factions militaires ciblent régulièrement les civils, se livrant à des attaques aveugles, des pillages et des enlèvements parallèlement au conflit armé. Des barrages routiers et des points de contrôle apparaissent sans avertissement, souvent tenus par des groupes armés. Des étrangers ont été pris pour cible et kidnappés contre rançon ou à des fins de propagande. Des crimes violents, notamment des vols à main armée, des détournements de voiture et des invasions de domicile, sont perpétrés dans tout le Soudan. Le banditisme est endémique dans l’ouest du Soudan, en particulier au Darfour. Des coupures d’électricité et de communication, notamment d’internet et de téléphonie mobile, peuvent survenir à tout moment. Les possibilités d’évacuation sont extrêmement limitées et complexes. L’aéroport international de Khartoum reste fermé. La situation est violente, instable et extrêmement imprévisible. La plupart des gouvernements déconseillent tout voyage au Soudan et ont rappelé leur personnel diplomatique.
Violence extrême
Le Soudan traverse l’une des pires crises humanitaires au monde, marquée par une violence extrême contre les civils. Les deux belligérants commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Un nettoyage ethnique et un génocide sont en cours au Darfour, avec des attaques systématiques contre les Masalit, les Four, les Zaghawa et d’autres communautés non arabes. Des hommes armés tirent sans discrimination sur des civils et commettent des violences sexuelles contre des femmes et des filles. Les pillages généralisés de marchés et d’habitations, ainsi que l’incendie de fermes, ont semé la dévastation dans plusieurs régions. Les attaques à motivation ethnique contre les civils sont de plus en plus fréquentes. Les Forces de soutien rapide et les milices alliées ont massacré des milliers de personnes au Darfour-Ouest, faisant au moins 10 000 morts dans cette seule région entre 2023 et 2024. Les civils du Darfour sont victimes d’agressions, de détentions et de meurtres, tandis que les villages sont attaqués, incendiés et pillés. Les deux camps utilisent des armes lourdes dans les zones peuplées. Les violences sexuelles et sexistes ont fortement augmenté, avec une hausse de 288 % du nombre de survivantes sollicitant des services de soutien entre décembre 2023 et décembre 2024. Les femmes et les filles sont victimes de viols, de viols collectifs, d’enlèvements, d’esclavage sexuel et de mariages forcés. Le recrutement d’enfants soldats est fréquent. Les hôpitaux et les structures médicales sont assiégés, plus de 80 % des hôpitaux des zones de conflit étant hors service. Le dernier trimestre de 2024 a été marqué par une violence sans précédent depuis le début du conflit.
Agitation politique
Le Soudan connaît une grave instabilité politique depuis le coup d’État militaire d’octobre 2021 qui a dissous le gouvernement civil de transition. Le déclenchement de la guerre civile en avril 2023 entre les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide (FSR) marque un effondrement total du processus de transition politique. Le conflit est né de différends concernant l’intégration des FSR au sein de l’armée et le contrôle des secteurs économiques. Les deux factions refusent de cesser les violences malgré les efforts de médiation internationale. Les pourparlers de paix ont échoué à plusieurs reprises. Les FSR ont annoncé la création d’un gouvernement parallèle, faisant craindre une division territoriale durable. Des manifestations de grande ampleur ont déjà eu lieu pour exiger la mise en place d’un gouvernement démocratiquement élu. Les forces de sécurité ont fait un usage excessif et meurtrier de la force pour disperser les foules, faisant de nombreuses victimes. Les arrestations et détentions arbitraires se poursuivent à Khartoum et dans tout le pays. Des couvre-feux sont imposés sans préavis, voire sans préavis. Les tensions politiques demeurent à un niveau critique, sans aucune solution en vue. Cette situation a déclenché la pire crise humanitaire au monde, avec plus de 30 millions de personnes nécessitant une assistance. Les acteurs régionaux et internationaux ont pris parti dans la guerre, alimentant la poursuite des combats.
Zones à éviter
Évitez toutes les régions du Soudan en raison de la guerre civile qui y sévit. La région du Darfour demeure extrêmement dangereuse et constitue une zone de conflit actif. Les cinq capitales du Darfour ont été le théâtre de combats intenses : El Geneina, Nyala, Zalingei et El Daein sont tombées aux mains des FSR. El Fasher, au Darfour-Nord, est assiégée depuis mai 2024. Le Darfour-Ouest a été le théâtre de violences et d’un nettoyage ethnique particulièrement horribles. Khartoum, la capitale, a été le théâtre des combats les plus intenses jusqu’à la reprise de zones clés par les FAS en mars 2025, mais la ville reste instable et dangereuse. Une grande partie des infrastructures de Khartoum a été détruite. Omdurman et Bahri, qui font partie de l’agglomération de Khartoum, continuent de connaître des conflits. L’État d’Al Jazirah, au sud-est, a été le théâtre d’attaques ethniques ciblées contre des camps civils. Les États du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, le long de la frontière avec le Soudan du Sud, sont confrontés à des violences armées. Les zones frontalières avec le Tchad, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, la Libye et l’Érythrée sont dangereuses en raison de la présence de groupes armés et de mines terrestres. La mer Rouge et le Darfour-Nord sont confrontés à des risques accrus de famine. Les zones situées à l’extérieur des grandes villes présentent des infrastructures extrêmement déficientes et des soins médicaux limités. L’accès humanitaire est fortement limité dans les zones de conflit.