Cameroun
A propos de Cameroun
| Devise | franc centrafricain (XAF) |
| Langue | Anglais et français. Sont également parlées 24 langues africaines majeures. |
| Capital | Yaoundé |
La République du Cameroun est située au centre-ouest de l’Afrique. Le littoral camerounais fait partie du golfe de Guinée et de l’océan Atlantique. La population est d’environ 20 000 000 de personnes.
Le gouvernement est une république et un régime présidentiel multipartite avec un président comme chef de l’État élu par le vote populaire et un premier ministre comme chef du gouvernement, nommé par le président.
Le Cameroun dispose d’un peu de pétrole, mais l’économie dépend de l’agriculture, et en grande partie de l’agriculture de subsistance. Le pays manque de bonnes infrastructures et les déplacements peuvent être difficiles, à l’exception de quelques bonnes routes à péage.
Les caractéristiques naturelles du pays vont des plages aux déserts, en passant par les montagnes, les forêts tropicales et les savanes. Le Cameroun contient certaines des forêts tropicales les plus anciennes d’Afrique.
Vaccinations recommandées pour Cameroun
Pour la plupart des voyageurs
Vaccin contre l'hépatite A
Le risque d'exposition à l'hépatite A est important dans ce pays. La vaccination est donc recommandée. Les nourrissons âgés de 6 à 11 mois devraient également être vaccinés contre la maladie.
Vaccin contre l'hépatite B
Il existe un risque important d'infection par l'hépatite B pour ce pays. Par conséquent, la vaccination est recommandée.
Pour certains voyageurs
Vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole (ROR)
Une dose de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est recommandée pour les nourrissons de 6 à 11 mois avant un voyage international.
Vaccin contre la poliomyélite
Une seule dose de rappel du vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) est recommandée pour les adultes qui ont reçu la série de vaccinations antipoliomyélitiques de routine lorsqu'ils étaient enfants.
Vaccin Bacillus Calmette-Guérin (BCG)
Le vaccin BCG est recommandé pour tous les adultes non vaccinés et les enfants de moins de 16 ans qui séjournent dans le pays pendant plus de trois mois. Un test cutané à la tuberculine est exigé avant l'administration du vaccin pour tous les enfants à partir de 6 ans.
Vaccin contre la fièvre jaune
Il existe un risque de transmission de la fièvre jaune au Cameroun. Ce pays exige que toutes les personnes âgées de 9 mois ou plus aient une preuve de la vaccination contre la fièvre jaune. Il est recommandé que tous les voyageurs âgés de 9 mois et plus soient vaccinés contre la fièvre jaune.
Vaccin contre la méningite
Ce pays étant situé dans la ceinture subsaharienne de la méningite, il est recommandé de se faire vacciner contre la méningite si l'on voyage pendant la saison sèche (de décembre à avril).
Vaccin contre le choléra
Le NaTHNaC du Royaume-Uni recommande le vaccin oral contre le choléra pour certains voyageurs dont les activités ou les antécédents médicaux les exposent à un risque accru, se rendant dans des zones de transmission active du choléra. Ces facteurs de risque incluent : les travailleurs humanitaires ; ceux qui se rendent dans des zones d'épidémie de choléra et qui ont un accès limité à l'eau potable et aux soins médicaux ; les voyageurs pour lesquels la vaccination serait considérée comme potentiellement bénéfique, comme les maladies chroniques. Le CDC américain recommande le vaccin contre le choléra aux voyageurs âgés de 18 à 64 ans et qui prévoient de se rendre dans des zones de transmission active du choléra. Le CDC note que la plupart des voyageurs ne se rendent pas dans des zones de transmission active du choléra et que des pratiques sûres en matière d'alimentation et d'eau peuvent prévenir de nombreuses infections par le choléra.
Vaccin contre la rage
La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs impliqués dans des activités de plein air (par exemple, les campeurs, les randonneurs, les cyclistes, les aventuriers et les spéléologues) qui peuvent être en contact direct avec des chiens, des chauves-souris et d'autres mammifères enragés. Les personnes présentant des risques professionnels (tels que les vétérinaires, les professionnels de la faune sauvage, les chercheurs) et les voyageurs de longue durée et les expatriés sont plus à risque et doivent être vaccinés.
Vaccin contre la fièvre typhoïde
Il existe un risque d'exposition à la fièvre typhoïde dans ce pays par la consommation d'aliments et d'eau insalubres. Étant donné que l'exposition à des sources dangereuses est variable dans ce pays, la vaccination contre la fièvre typhoïde est généralement recommandée, en particulier lors de la visite de petites villes, de zones rurales ou de séjours avec des amis et la famille.
Médicaments recommandés pour Cameroun
Pour certains voyageurs
Médicaments antipaludiques
Les médicaments antipaludéens sont recommandés pour tous les voyageurs au Cameroun. Les médicaments recommandés comprennent l'atovaquone-proguanil, la doxycycline ou la méfloquine. Une résistance aux médicaments antipaludiques pour la chloroquine est présente.
Maladies dont il faut se méfier pour Cameroun
Pour la plupart des voyageurs
Hépatite A
Il existe un risque important d'exposition au virus de l'hépatite A au Cameroun par le biais d'aliments ou d'eau contaminés.
Dengue
Des épidémies de dengue surviennent au Cameroun, et le risque pour les voyageurs est important.
Choléra
Le choléra est présent au Cameroun.
Fièvre à virus Chikungunya
La fièvre chikungunya est survenue dans ce pays.
Hépatite B
Il existe un risque important de contracter l'hépatite B au Cameroun.
Pour certains voyageurs
Fièvre hémorragique de Crimée-Congo
Il existe un risque de fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Cameroun.
Leishmaniose
Il existe un risque de contracter la leishmaniose dans le pays. L'infection est transmise par la piqûre d'un phlébotome infecté.
Rougeole
Il existe un risque d'exposition à la rougeole dans le pays.
Fièvre de la vallée du Rift (FVR)
Elle se transmet généralement par contact avec des animaux domestiques infectés par le virus. Il s'agit notamment des bovins, des buffles, des moutons, des chèvres et des chameaux.
Hantavirus
Le risque de contracter l'hantavirus au Cameroun est lié à la consommation d'aliments contaminés ou au contact avec une personne infectée par le virus.
Monkeypox
Il existe un risque de variole du singe dans le pays. La maladie peut être causée par une griffure ou une morsure d'un animal infecté (rongeur ou primate), par le contact avec des produits d'origine animale, y compris la peau et la viande, ou par la proximité d'une personne infectée qui tousse ou éternue.
Polio
Le risque de contracter la polio existe dans le pays et se transmet d'une personne à l'autre lorsque des gouttelettes provenant de l'éternuement ou de la toux d'une personne infectée pénètrent dans la bouche d'une autre personne.
Fièvre du Nil occidental
Le virus est transmis aux animaux, aux oiseaux et aux humains par les moustiques. Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la fatigue, les courbatures, les nausées et les éruptions cutanées.
Maladie du sommeil (Type 1)
La trypanosomose africaine (« maladie du sommeil ») est présente au Cameroun. Les voyageurs vers les zones urbaines ne sont pas à risque.
Fièvre par morsure de tique africaine
Des cas sporadiques et des flambées de cette maladie peuvent survenir dans ce pays.
Fièvre Zika
La fièvre Zika peut survenir au Cameroun.
Méningite
Des épidémies de méningite peuvent survenir au Cameroun pendant la saison sèche (décembre-avril). Les voyageurs ayant des contacts prolongés avec la population locale sont particulièrement exposés.
Tuberculose
Les voyageurs au Cameroun sont à risque de tuberculose s'ils rendent visite à des amis ou à des membres de leur famille malades ou s'ils travaillent dans le domaine de la santé.
Schistosomiase
Le parasite responsable de la schistosomiase se trouve au Cameroun. Les piscines bien chlorées et le contact avec l'eau salée dans les océans ou les mers ne mettront pas les voyageurs en danger de schistosomiase.
Fièvre jaune
Il existe un risque de transmission de la fièvre jaune au Cameroun. Ce pays exige que toutes les personnes âgées de 9 mois ou plus aient une preuve de la vaccination contre la fièvre jaune. Il est recommandé que tous les voyageurs âgés de 9 mois et plus soient vaccinés contre la fièvre jaune.
Fièvre typhoïde
Les personnes non vaccinées peuvent être infectées par des aliments et de l'eau contaminés au Cameroun, en particulier lorsqu'elles visitent des petites villes, des villages ou des zones rurales et séjournent chez des amis ou des parents.
Paludisme
Toutes les régions du Cameroun sont à haut risque de paludisme.
Rage
La rage sévit au Cameroun. Les voyageurs impliqués dans des activités de plein air (par exemple, les campeurs, les randonneurs, les cyclistes, les aventuriers et les spéléologues) peuvent être en contact direct avec des chiens enragés, des chauves-souris et d'autres mammifères. Les personnes présentant des risques professionnels (comme les vétérinaires, les professionnels de la faune, les chercheurs) et les voyageurs de longue durée et les expatriés sont plus à risque.
Sûreté et sécurité dans Cameroun
Sécurité personnelle
Le Cameroun présente des risques variés pour la sécurité des personnes selon la région et le contexte. Des vols à main armée, des agressions et des détournements de voiture sont observés dans tout le pays, avec une préoccupation particulière dans des villes comme Yaoundé, Douala, Ngaoundéré et Bafoussam. Les petits vols sont fréquents dans les centres urbains, sur les marchés et dans les transports en commun. Les enlèvements contre rançon touchent aussi bien les Camerounais que les étrangers, en particulier dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et les régions frontalières avec la République centrafricaine, le Nigéria et le Tchad. Les escroqueries ciblant les étrangers sont répandues, notamment les systèmes d’avance de frais, les fausses offres d’emploi et les services d’adoption frauduleux. Les fraudes aux cartes de crédit et aux distributeurs automatiques de billets sont fréquentes. Les ressources policières sont limitées et peuvent ne pas répondre efficacement aux incidents graves. Des policiers en uniforme extorquent parfois de petits pots-de-vin aux barrages routiers en prétextant des infractions mineures ou inventées de toutes pièces.
Violence extrême
Le Cameroun est confronté à de multiples zones de violence extrême. Dans la région de l’Extrême-Nord, Boko Haram et l’État islamique (province d’Afrique de l’Ouest) commettent des attentats-suicides, des attaques armées et des enlèvements. Les violences liées aux militants islamistes ont presque triplé entre 2022 et 2024, avec au moins 720 incidents et 780 décès recensés en 2024. Une attaque à Wulgo en mars 2025 a tué au moins 20 soldats camerounais. Les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont le théâtre d’un conflit armé permanent entre groupes séparatistes et forces gouvernementales. Cette crise a fait plus de 6 500 morts depuis fin 2016, l’année 2024 ayant enregistré le plus grand nombre d’événements violents. Les risques quotidiens incluent des tirs, des attaques aux engins explosifs improvisés, des enlèvements, des barrages routiers et des détentions arbitraires. Les deux camps ont commis des atrocités, notamment des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles et des attaques contre des civils. Plus de 580 000 personnes sont déplacées dans ces régions. Les engins explosifs improvisés (EEI) sont de plus en plus utilisés par les groupes armés non étatiques et sont même apparus dans la capitale Yaoundé. Le bassin du lac Tchad demeure particulièrement dangereux, en raison de la persistance des activités terroristes et des attaques contre les civils.
Agitation politique
Les tensions politiques au Cameroun restent extrêmement vives suite à l’élection présidentielle du 12 octobre, qui a proclamé le président Paul Biya, âgé de 92 ans, vainqueur avec 53,66 % des voix. Ce scrutin a suscité de vives inquiétudes quant à sa crédibilité et à sa succession. Le candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, a rejeté les résultats et appelé à des manifestations nationales, provoquant une répression massive des forces de l’ordre. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, de canons à eau et, selon certaines sources, de tirs à balles réelles. On dénombre au moins quatre morts et des dizaines d’arrestations, certains manifestants étant poursuivis devant un tribunal militaire. Les restrictions de longue date imposées à l’espace politique persistent, notamment l’interdiction antérieure des coalitions d’opposition, l’exclusion du principal rival, Maurice Kamto, et le maintien en détention d’au moins 36 personnes issues des précédentes vagues de protestation. Les autorités ont renforcé le contrôle des manifestations, perturbé les activités de l’opposition et imposé des mesures de sécurité improvisées autour des sites sensibles. Parallèlement, des ralentissements sporadiques d’internet et un discours politique incendiaire ont exacerbé les tensions ethniques et régionales, en particulier dans les régions anglophones. Dans l’ensemble, le climat reste instable, avec un risque persistant de troubles civils, de violences politiques et de répressions policières soudaines.
Zones à éviter
Plusieurs régions font l’objet d’avertissements d’interdiction de voyager émis par plusieurs gouvernements. La région de l’Extrême-Nord est confrontée aux menaces terroristes de Boko Haram et de l’ISWAP, au banditisme armé et aux risques d’enlèvement, en particulier dans le bassin du lac Tchad. Les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont des zones de conflit marquées par des affrontements armés, l’utilisation d’engins explosifs improvisés, des enlèvements et des perturbations des services. Les organisations humanitaires peinent à opérer en toute sécurité. La péninsule de Bakassi présente des risques de vols à main armée et de piraterie. Les zones situées à moins de 30 à 40 kilomètres des frontières avec le Nigéria, le Tchad et la République centrafricaine sont confrontées à des menaces criminelles, des opérations militaires et des risques d’enlèvement accrus. Les régions du Nord et de l’Adamawa, notamment au nord de Ngaoundéré et à moins de 20 kilomètres de la frontière avec la RCA, présentent de graves problèmes de sécurité. Certains quartiers des grandes villes requièrent également une attention particulière, notamment la Briqueterie et le marché de Mokolo à Yaoundé, ainsi que Nkololun, New Bell, Akwa, Bonaberi et Village à Douala. Le lac Nyos, dans la région du Nord-Ouest, présente un risque de catastrophe naturelle lié aux émissions de dioxyde de carbone. Les zones relativement plus sûres pour les visiteurs comprennent Yaoundé, certaines parties de Douala et la ville côtière de Kribi, même si les précautions standard restent nécessaires.