Mayotte
A propos de Mayotte
| Devise | Euro (EUR) |
| Langue | Français ; Plus couramment parlées sont le mahorais (un dialecte Swahili) et le malgache |
| Capital | Mamoudzou |
Mayotte, un département d’outre-mer de la France, est un archipel situé dans l’océan Indien près de Madagascar et du Mozambique. L’archipel est composé de la Grande-terre, l’île principale, la Petite-Terre et plusieurs petites îles. La population est d’environ 212 000 personnes. En tant que département d’outre-mer Français, un président du Conseil général est le chef du gouvernement. Mayotte envoie deux sénateurs au Sénat Français et un député à l’Assemblée nationale française.
La France a acquis Mayotte en 1841. Lors de référendums en 1974 et 1976, les îles ont voté pour conserver leurs liens avec la France, plutôt que pour l’indépendance. Les Comores, cependant, ont continué à revendiquer Mayotte. Lors d’un référendum en 2009, les citoyens de Mayotte ont voté favorablement à 95,5 % pour devenir un département d’outre-mer de la France, et cela est devenu officiel en mars 2011. Peu à peu, la loi islamique non officielle va être abolie et le code civil Français sera institué.
Les voyageurs à Mayotte peuvent apprécier des paysages spectaculaires, la plongée sous-marine, la plongée avec tuba et voir le plus grand lagon du monde.
Vaccinations recommandées pour Mayotte
Pour la plupart des voyageurs
Vaccin contre l'hépatite A
Il y a un risque important d'exposition au virus de l'hépatite A pour ce pays, la vaccination est donc recommandée.
Vaccin contre l'hépatite B
Il y a un risque important d'infection par le virus de l'hépatite B pour ce pays, la vaccination est donc recommandée.
Pour certains voyageurs
Vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole (ROR)
Une dose de vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est recommandée pour tous les voyageurs âgés de plus de 6 mois.
Vaccin contre la fièvre jaune
La vaccination contre la fièvre jaune n'est pas recommandée. Toutefois, ce pays oblige les personnes d’un an et plus aient la preuve de la vaccination antiamarile si elles arrivent d'une région où il existe un risque de fièvre jaune.
Vaccin contre la rage
La vaccination contre la rage est recommandée pour les voyageurs dont les activités ou travaux peuvent les mettre en contact direct avec les chauves-souris (voyageurs d'aventure, vétérinaires, professionnels de la faune, chercheurs, etc..).
Vaccin contre la fièvre typhoïde
Il y a un risque d'exposition à la typhoïde dans ce pays par le biais de la consommation d'eau et d’aliments insalubres. L’exposition à des sources dangereuses étant variable dans ce pays, la vaccination contre la typhoïde est généralement recommandée, en particulier lors de la visite des petites villes ou des zones rurales, où les sources de nourriture et d'eau peuvent être contaminées.
Médicaments recommandés pour Mayotte
Pour certains voyageurs
Médicaments antipaludiques
Les médicaments anti-paludisme recommandés comprennent la méfloquine, l’atovaquone-proguanil ou la doxycycline. La résistance à la chloroquine et la sulfadoxime-pyriméthamine a été signalée.
Maladies dont il faut se méfier pour Mayotte
Pour la plupart des voyageurs
Hépatite B
Il y a un risque important d’acquérir l'hépatite B à Mayotte.
Hépatite A
Il y a un risque significatif d'exposition au virus de l'hépatite A à Mayotte par le biais de l'eau ou d'aliments contaminés.
Fièvre à virus Chikungunya
Des cas de Chikungunya se sont produits dans ce pays.
Dengue
Des flambées de dengue peuvent se produire.
Pour certains voyageurs
Rougeole
Il existe un risque de rougeole dans ce pays, en particulier chez les nourrissons âgés de 6 à 11 mois.
Fièvre du Nil occidental
Le virus est transmis aux animaux, aux oiseaux et aux humains par les moustiques. Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, la fatigue, les courbatures, les nausées et les éruptions cutanées.
Fièvre de la vallée du Rift (FVR)
Des foyers sporadiques de fièvre de la vallée du Rift (FVR) peuvent apparaître dans ce pays. Elle se transmet généralement par contact avec des animaux domestiques infectés par le virus. Il s'agit notamment des bovins, des buffles, des moutons, des chèvres et des chameaux.
Leishmaniose
Le risque de contracter la leishmaniose dans ce pays est lié aux piqûres de mouches des sables, en particulier entre le crépuscule et l'aube. Les touristes d'aventure, les sportifs de plein air et les travailleurs humanitaires sont les plus exposés.
Fièvre hémorragique de Crimée-Congo
Le risque de contracter la fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans ce pays est lié à des piqûres d'insectes, de punaises ou de tiques, ou à un contact étroit avec une personne ou un animal infecté par cette maladie. Les voyageurs qui pratiquent des activités telles que la randonnée, le camping, le travail avec des animaux et la visite de fermes et de zones forestières courent un risque plus élevé. Il n'existe pas de vaccin (ni de médicament) pour prévenir la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.
Fièvre par morsure de tique africaine
Cette maladie peut être présente dans ce pays. Les tiques qui causent cette maladie sont généralement plus actives de novembre à avril. Les voyageurs qui pratiquent des activités de plein air telles que le camping, la randonnée et la chasse dans des zones boisées, broussailleuses ou herbeuses courent un risque plus élevé.
Maladie du sommeil (Type 1)
La trypanosomiase africaine est présente dans ce pays. Les voyageurs qui se rendent dans les zones urbaines ne courent aucun risque.
Hantavirus
Le risque de contracter l'hantavirus dans ce pays est lié à la consommation d'aliments et d'eau contaminés par un rongeur infecté ou par des morsures de rongeurs.
Rage
La rage peut être présente chez les chauves-souris, mais n'a pas été signalée chez des animaux domestiques ou sauvages dans ce pays.
Paludisme
Le risque de paludisme est faible.
Tuberculose
La tuberculose se produit à Mayotte. Les voyageurs à Mayotte sont à risque de tuberculose s’ils rendent visite à des amis ou de la famille malades, travaillent dans le domaine de la santé, ou en ayant un contact prolongé avec la population générale.
Fièvre jaune
Il n'y a aucun risque pour la fièvre jaune dans ce pays. Toutefois, ce pays oblige les personnes de un an ou plus d'avoir la preuve de la vaccination antiamarile si elles arrivent d'une région où il existe un risque de fièvre jaune.
Fièvre typhoïde
Les personnes non vaccinées peuvent être infectées par des aliments et de l’eau contaminés à Mayotte, en particulier lors de la visite des petites villes, villages ou des zones rurales où les sources de nourriture et d'eau peuvent être contaminées.
Sûreté et sécurité dans Mayotte
Sécurité personnelle
Mayotte connaît un taux élevé de criminalité d’opportunité, avec des vols à la tire et des vols à l’arraché fréquents dans les zones fréquentées. Les étrangers sont particulièrement ciblés dans le quartier de Kaweni à Mamoudzou et lors de rassemblements publics, notamment sur les marchés et dans les centres de transport. Les cambriolages résidentiels sont fréquents, les cambrioleurs ciblant parfois des biens appartenant ou loués par des étrangers. Les vols de voitures, les cambriolages de véhicules et les détournements de voitures sont monnaie courante sur tout le territoire, les véhicules de location et de luxe étant les cibles privilégiées. La violence liée aux gangs sévit sur l’île, bien que les criminels utilisent généralement des armes blanches ou des armes à feu. Si les incidents violents ciblent rarement directement les étrangers ou les touristes, il existe un risque de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Entre 2021 et 2023, Mayotte a enregistré 5,1 homicides pour 100 000 habitants, un taux nettement supérieur à celui de la France métropolitaine. Les vols à main armée demeurent une préoccupation, avec plus de 400 incidents signalés rien qu’en 2023. En septembre 2025, l’île a connu une recrudescence de la violence, avec notamment des attaques contre des bus scolaires et des agressions contre des civils. Les activités récurrentes des gangs dans des localités comme Kaweni et Majikavo Lamir ont fait des morts, et les affrontements entre groupes rivaux ont perturbé la vie quotidienne.
Violence extrême
La violence des gangs représente une menace persistante pour la sécurité à Mayotte. Les groupes criminels utilisent souvent des machettes, des couteaux et des armes à feu lors des affrontements. En décembre 2023, des affrontements entre gangs rivaux basés à Kaweni et Majikavo Lamir ont fait un adolescent mort. Des bus scolaires ont été pris pour cible lors d’embuscades violentes, un incident survenu en novembre 2022 ayant fait la une des journaux nationaux. Des attaques contre des usagers de la route autour de Tsoundzou ont vu des groupes bloquer la circulation routière pendant des heures avant l’intervention des forces de sécurité. En avril 2023, lors de l’opération Wuambushu, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des assaillants armés de machettes à Mamoudzou. À Koungou, quatre gendarmes ont été blessés lors d’une attaque menée par plusieurs dizaines d’assaillants, certains déguisés en femmes et armés de machettes et de pierres. Le ministère français de l’Intérieur a déployé à plusieurs reprises des forces de sécurité supplémentaires pour faire face aux violences récurrentes. Les responsables locaux et les associations de la société civile critiquent de plus en plus l’insécurité récurrente, notamment les agressions contre les étudiants et les transports en commun, les barrages routiers illégaux et les meurtres.
Agitation politique
Des manifestations spontanées et des troubles civils éclatent périodiquement dans les principales villes en raison des tensions socio-économiques. Des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de sécurité. Même des manifestations pacifiques peuvent soudainement dégénérer en violence et entraîner des affrontements avec les autorités. Les manifestations perturbent la circulation, les transports publics et les services de santé et d’urgence. En février 2024, des manifestants du collectif des Forces vives de Mayotte ont fermé le port de Longoni pour exprimer leur mécontentement face à l’immigration irrégulière et à l’insuffisance des mesures de sécurité. Le blocus a affecté 65 % des besoins alimentaires de la région. Tout au long de l’année 2024, les manifestants ont érigé des barricades à divers endroits de l’île, des semaines de barrages routiers paralysant l’économie et provoquant des pénuries alimentaires. Des manifestations contre les pénuries d’eau ont éclaté à plusieurs reprises, le mouvement « Mayotte a soif » exigeant des comptes pour les allégations de mauvaise gestion. Le territoire a connu d’importants troubles civils début 2024, avec deux semaines de manifestations, de violences et de couvre-feux perturbant la vie quotidienne. Les tensions politiques autour de la politique migratoire et de l’allocation des ressources continuent d’alimenter des troubles périodiques.
Zones à éviter
Le quartier de Kaweni à Mamoudzou représente une zone à haut risque où les voleurs ciblent fréquemment les étrangers. Les activités criminelles, notamment les vols à la tire et les vols à main armée, y sont particulièrement répandues. Les espaces publics bondés de la capitale, Mamoudzou, connaissent des taux élevés de petite délinquance. Les marchés et les plateformes de transport attirent les criminels opportunistes. Des localités comme Majikavo Lamir ont été le théâtre d’affrontements entre gangs et d’incidents violents. Les environs de Tsoundzou ont été le théâtre d’attaques contre des voyageurs, avec des barrages routiers. Koungou a été le théâtre d’affrontements entre les forces de sécurité et des groupes armés. En période de troubles civils, des barricades apparaissent sur les routes principales de communes comme Bandrele, Dembeni, Chiconi, Sada, Ouangani, Chirongui, Boueni et Kani-Keli, bloquant l’accès et créant des problèmes de sécurité. Les zones mal éclairées ou isolées du territoire présentent des risques accrus, notamment le soir et la nuit. Les zones rurales et les zones moins peuplées ont une présence policière limitée et des délais d’intervention d’urgence plus longs.